Pommes de terre Un marché déprimé

Les chantiers d’arrachage ont avancé correctement la semaine dernière, après avoir été ralentis localement par les intempéries vers la mi-septembre. Au 27 septembre, 55 % des pommes de terre françaises étaient arrachées, selon François-Xavier Broutin, de l’UNPT (1). « On devrait approcher les 70-75 % cette fin de semaine », ajoute-t-il. Des chantiers sont terminés dans le Centre et la Beauce.

Les surfaces françaises ont fortement augmenté en 2017 (+ 5,1 % en France, à 131 640 ha) et le rendement devrait être supérieur à la moyenne quinquennale de 45 t/ha (lire encadré ci-dessous). Si bien que la production française devrait être bonne tant en qualité qu’en quantité. Elle est estimée entre 5,8 et 6,2 Mt, proche de celle de 2014 (6,1 Mt). Au niveau européen, elle reste inférieure de 600 000 t à celle d’il y a trois ans (27,9 Mt contre 28,5 Mt, à date identique).

Absorption de l’offre

« Ce qu’il faut bien avoir en tête, c’est que la capacité d’absorption de l’offre par le marché a augmenté, notamment du fait d’une augmentation des besoins industriels, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne », détaille François-Xavier Broutin. La demande en pommes de terre destinées à la transformation a en effet progressé de 1,5 Mt depuis 2014.

Les prix demeurent toutefois déprimés en ce début de campagne, du fait de la baisse de consommation sur le marché du frais, des nombreux stocks, d’une pléthore d’offres… « Les prix de vente restent inférieurs aux coûts de production », affirme François-Xavier Broutin. L’UNPT demandait le 26 septembre aux producteurs ayant des problèmes de capacité de stockage d’arrêter de « brader » leurs pommes de terre, afin de ne pas « casser le marché en l’état et d’alimenter la spirale à la baisse. »

(1) Union nationale des producteurs de pommes de terre.